Les poissons : l’atout déco du bassin ?

Un petit ouvrage de maçonnerie plein d’eau s’intègre bien dans un jardin d’agrément.

Pour une touche de charme supplémentaire, la présence de poissons dans le bassin est un plus. Toutefois, certaines précautions s’imposent avant de choisir les futurs occupants de cette pièce d’eau artificielle.

Zoom sur la décoration d’un bassin

Avant de songer à intégrer des poissons dans ce plan d’eau maçonné, veillez à le garnir de plantes aquatiques. Ces végétaux améliorent l’esthétique de cet espace en lui donnant un aspect plus naturel. En outre, les plantes contribuent à épurer et à oxygéner l’eau stagnante du bassin. Elles attirent également les insectes, ce qui s’avère un avantage pour fournir une nourriture naturelle à des poissons. Si le bassin est neuf, il vaut mieux attendre trois semaines à un mois avant d’y intégrer les poissons de votre choix. Un certain équilibre biologique est essentiel à leur évolution dans ce milieu aquatique non naturel. Il est primordial d’y introduire les poissons en débutant par quelques spécimens de la même espèce. Avant d’ajouter des poissons différents, il faut vérifier qu’ils peuvent bien cohabiter avec les premiers.

Des poissons rouges de bassin

Cette option est classique car il s’agit d’une catégorie facile à élever, même dans un bassin peu étendu. Ils résistent même à une eau stagnante et à des températures plutôt basses. Leur reproduction ne pose aucun problème et les poissons rouges adultes présentent une taille de 20 cm. Ils ont besoin d’un volume de 0,1 m3 d’eau chacun, avec une profondeur de bassin de 0,80 m. Ils subsistent quelle que soit la saison. L’hiver, ils peuvent évoluer sous la glace et trouver des zones plus fraîches en été quand l’eau se réchauffe. Leur métabolisme se ralentit en dessous de 8°C. Avec un bon écosystème, le bassin peut suffire à les rassasier grâce aux insectes ou au micro-plancton. Il faut néanmoins veiller à ce que l’eau ne soit pas polluée par des nitrites.

Des carpes koï pour décorer

Cette sous-espèce de la carpe classique est originaire de divers pays d’Asie comme la Corée ou le Japon. La carpe koï arbore de très belles couleurs : rouge, jaune, blanc et noir … Ces poissons ont besoin d’espace, au moins 1 m3 par spécimen pour une profondeur de bassin de 1,5 m. En dépit de sa grande taille (80 cm), cette carpe n’a pas d’instinct prédateur et peut donc coexister avec d’autres espèces. Il est même possible de les « apprivoiser » quand on fait preuve de patience, on peut les nourrir à la main et les toucher sans les effrayer. Quand la température descend sous 6 à 8°C, ces poissons domestiqués (comme beaucoup d’autres) ne doivent pas être alimentés de manière excessive. Toute nourriture complémentaire non consommée en 5 minutes doit être retirée de l’eau.

Les ides : une ornementation orangée

Aménager un bassin dans son jardin plein de fleurs colorées est un moyen d’apporter une touche chatoyante supplémentaire. Les ides de type mélanote sont des poissons potamodromes, c’est-à-dire familiers des rivières. Leur taille maximale correspond à 50 cm. Ces poissons ont besoin d’1 m3 chacun et de 0,80 m de profondeur pour évoluer correctement en bassin d’agrément. Dès le printemps, on peut leur donner un complément alimentaire en granulés et cesser cette nutrition à l’automne. Ces ides aiment aussi dévorer des larves de moustiques ainsi que des vers. Ces gardons rouges apprécient la compagnie : il en faut au moins trois par bassin et ils s’entendent à merveille avec les poissons rouges mais il est nécessaire de prendre soin des poissons d’un bassin de jardin. En effet, les ides sautent fréquemment hors de l’eau et par conséquent, les bords du bassin doivent remonter assez haut. De plus, les ides attirent beaucoup les chats.